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Proposition de réflexions personnelles sur le concept de DIeu !



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Libres réflexions



DIEU

INTRO

Comment se comprendre entre croyants et athées Nos mots n’ont pas le même sens ! "Avoir la foi" pour l'un signifie "conviction", pour l'autre "illusion". L’avenir est « intention » pour l’un, pour l’autre « imprévisible » et que dire des mots « mort », « réalité », etc… L’un "Témoigne" pour transmettre "La vérité", L'autre "témoigne" de "Sa vérité". Le fondement même de toutes explications ne part pas sur les mêmes bases logiques. Et ainsi de suite tous les mots changent de sens...
Citation "Les gens qui aiment la dispute devraient ne disputer que sur ce qu'ils ne peuvent jamais éclaircir ; alors la dispute serait intéressante, parce qu'elle serait interminable. Mais disputer sur l'existence de Dieu, l'immortalité de l'âme, la vie future, etc., ce n'est pas la peine. Il n'y a qu'à attendre."(Louis de Bonald / 1754-1840 / Pensées)
Dieu voilà un mot ou chacun peut mettre l’idée qu’il veut puisqu’il est précisément l’indéfinissable. Donc son usage complique toute communication, dans la mesure ou communiquer consiste à se comprendre grâce à des mots ayant un sens compris de tous les interlocuteurs. Dans une discussions quand intervient le mot « Dieu » mot à sens indéfini, le dialogue est souvent rompu.

Je ne vais pas parler ici de religion (un jour peut-être) juste une petite citation :
"Les habitants de la terre se divisent en deux, Ceux qui ont un cerveau, mais pas de religion, Et ceux qui ont une religion, mais pas de cerveau" Aboul-Ala al-Maari, poète syrien (970-1059)

13-04-2007


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DISSONANCE COGNITIVE

Avant de parler de Dieu, je voudrais vous signaler un blocage que nous avons tous « La dissonance cognitive » (Concept élaboré au début des années 50 par Léon Festinger, un psychologue américain).

Selon cette idée nous ressentons un état de tension désagréable quand nos idées se heurtent à des idées trop différentes des nôtres et nous cherchons à restaurer un équilibre. C’est ainsi qu’il est plus difficile à un individu de rectifier des idées acquises que d’en apprendre de nouvelles. Ainsi les nouveautés de la mode s'imposent aisément au public, ces notions ne changeant rien aux idées acquises. Mais changer de discours politique ou de croyance c'est quasiment impossible.

Plus un apprentissage a été difficile, long, voire humiliant, moins l’individu est disposé à le remettre en cause. Cela signifierait qu’i l aurait investi à perte. Ainsi Politiques, religion, sciences nécessitant des acquisitions ardues, interminables, parfois humiliantes et ne laissant que peu de place à la contestation, sont très difficilement remis en cause. Moralité: Pour mieux inculquer des idées prenez les personnes au berceau. Les systèmes totalitaires ont parfaitement compris le truc. De même toutes les cérémonies mises en place par la société ou les églises pour mieux « verrouiller » l’individu (baptême, communion, mariage, etc.).

13-04-2007


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Par où commencer ?

Par du concret: « Dieu » est d’abord un mot de notre vocabulaire, mot important, existant dans toutes les langues et à travers toutes les histoires. Donc utiliser ce mot signifie qu'il sert à communiquer des idées entre nous. Quelle est cette idée ? Ce mot permet-il la communication d'une même idée pour tout le monde ?

Si j'utilise un autre mot aussi banal que possible, la communication se fera, même si les images correspondant à ce mot différent entre nous. Pas sûr: Exemple le mot "table" (j'ai pas trouvé plus simple) n'évoquera pas la même image parmi nous: L'affamé verra la simple table des agapes, l'ébéniste pensera peut-être à la table ancienne qu'il restaure, le mathématicien à une table de logarithme et le restaurateur à la bonne table qu'il a pu tester hier soir ! Cet exemple montre que l'usage du mot n'a pas le même sens en fonction du contexte.

Le mot Dieu est soumis aux mêmes règles, et son sens varie complètement entre l'athée, le croyant, l'agnostique et le scientifique...

Première question: Que signifie-t-il ? Que décrit-il ? Tous les mots ne décrivent pas une réalité, exemple le mot « absence » décrit une absence de réalité, ce qui est en soit un fait compréhensible. Donc un mot a une signification qui peut-être une non-existence. Dire que le mot Dieu existe parce que tous les hommes ont eu besoin de l'inventer ne signifie pas que Dieu existe. D'ailleurs souvent pour des croyants ce mot signifie ce qui ne peut pas être décrit, l'innommable, l'imprononçable.

Le mot Dieu signifierait donc qu'on se pose une question sur quelque chose qui serait au-delà de notre compréhension. Ce n’est pas une signification mais une interrogation !

13-04-2007


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Seconde question: A quoi sert ce mot ? Le propre d'un concept est d'apporter un outil utilisable pour expliquer notre réalité. Mais si pour expliquer notre réalité, nous utilisons un mot signifiant "l'explication n'est pas explicable", je crois qu'on tourne en rond. L'univers existe parce que Dieu l'a crée, qui est Dieu ? Le créateur de l'univers. Ces deux phrases se renvoient l'une à l'autre l'interrogation sans répondre pour autant.

Mais si ce concept est indéfinissable, pourquoi vouloir appliquer un raisonnement logique pour en parler ?

13-04-2007


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La logique

Supposons qu’il n’y ait rien, mais rien de rien, même pas le temps ni l’espace, pas même d’esprit pour observer ce rien. Il n’y aurait donc rien à dire, rien à faire, aucun intérêt. Supposition rejetée donc par l’absurde. C’est illogique.

Notre seul outil est donc la logique, puisque tout autre outil « illogique » conduit à l’absurde et pourquoi refuser l’absurde, tout simplement que parce que étant dénué de logique, l’absurde ne peut être décrit, ni le chaos complet où quelle que soit l’idée le mot ou l’objet le hasard absolu interdit toute description, relation ou construction quelconque. Je peux dire n’importe quoi, et dans ce cas tout est démontrable sans argumentation. L’existence étant par définition quelque chose de différent de cette non-existence, donc la logique est l’outil valable pour analyser tout ce qui existe. Logique non. Tautologie ?

Pour parler de Dieu je vais donc utiliser la logique. Pourquoi utiliser cet outil ? Même les plus grands théologiens utilisent la logique pour construire leurs idées ! Donc cet outil est reconnu au moins comme véhicule de transmission entre deux pensées différentes.

13-04-2007


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Le mot Dieu pour la collectivité

Prévenu de nos blocages, et armés de logique, essayons de réfléchir sur le concept de Dieu. Au départ c’est un mot utilisé par tout le monde dans toutes les langues qui devrait donc avoir un sens suffisamment clair pour permettre une communication. Or le nombre de guerres justifiées par ce concept prouve que ce sens n’est absolument pas clair, parfois au sein même d’une même croyance des divergences mènent au massacre. Même parmi des peuples très civilisés : « God bless the america » contre « Gott mit uns » Croire en l’avenir tout le monde comprend, croire en Dieu et c’est la foire d’empoigne ! Comment peut-on avoir inventé un mot parmi les hommes générateur de tant de discorde, que signifie-t-il ? Quel concept cache-t-il ?

13-04-2007


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Le mot Dieu pour l’individu

Demandez à chacun le sens de ce mot, vous découvrirez une singularité extrême: D’un coté chacun déclare plus ou moins qu’il s’agit d’un absolu, quasiment indéfinissable mais en même temps agit comme si tout le monde comprenait très bien le sens de ce mot comme une évidence. Comment voulez-vous qu’un tel concept ne soit à l’origine de tant de conflits ?

Pour beaucoup Dieu est un être réel, et j'ai justifié la valeur de la logique par l'existence d'une réalité, mais qu'est ce qui est réel ? C'est un autre débat, déjà évoqué lors d'une planche pour montrer que la réalité est beaucoup moins concrète que ce qu'on entend à priori. Pour simplifier, il sera pratique de considérer le réel comme étant ce qui est commun à nous tous dans notre vie quotidienne quelles que soient nos façons de voir. Exemple: le temps, la vie ou la mort sont réels, car nous sommes d'accords sur le fait qu'ils existent, quelle que soit l'explication qu'on en donne.

Maintenant nous avons le levier: La logique, un point d'appui, le réel, va-t-on pouvoir soulever le voile qui recouvre cette notion de Dieu.

13-04-2007


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Essayons de définir ce concept

Définition

Le mot français dieu vient du latin deus, lié aux mots dies (jour), et divum (ciel ouvert) ; il est apparenté au sanskrit div et diu, (ciel, jour et luminosité).

La lumière qui éclaire toute chose ? Rien de surnaturel… Dieu c’est lumineux !

Dans la plupart des descriptions Dieu possède des caractéristiques:
  • supérieur
  • parfait
  • puissant
  • éternel
  • omniscient
  • juge infaillible
  • créateur de toutes choses
  • Il est partout mais plutôt dans le ciel
  • Il est toujours invisible, sauf pour celui qui y croit,
  • Indéfinissable
  • parfois bon, miséricordieux (mais pas toujours)
  • parfois unique

13-04-2007


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Utilisation du mot

Quand on parle d’une vérité on dit « je le sais » pas « j’y crois ». On croit en ce qu'on n'a pas encore découvert, quand on l'a découvert, on n'a plus besoin d'y croire, cela signifie-t-il que même pour le croyant Dieu n’aurait pas encore été découvert, son Dieu n’est qu’Hypothèse ? Dans ce cas pourquoi tant d’affirmations et de dogmes de leur part ?

13-04-2007
Interventions sur cet article


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HISTOIRE DE DIEU

En observant l’histoire, ces Dieux, êtres théoriquement éternels, apparaissent, vivent et meurent comme tout un chacun. Nous admirons avec respect les anciennes statues des Zeus, Anubis, Wotan, Quetzalcòatl, Toutatis, Viracocha, Anubis, Manitou, Baal, Shiva, et il y en a… etc… Leur origine étant toujours officiellement avant la naissance du monde et leurs vies toujours éternelles. En tant que vérité valable depuis le début jusqu’à la fin du monde, ils règnent souvent en maître sur toutes les institutions sociales, mais une fois rejetés, ils deviennent relégués au niveau des contes et légendes.

13-04-2007


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PREUVE DE SON EXISTENCE

Pourquoi cherche une preuve ? Pour celui qui y croit c’est inutile tellement c’est évident. Pourtant nombreux sont ceux qui ont eu besoin de le faire. De tout temps, y aurait-il eu toujours plus d’incrédule qu’on le dit ?

Citation "L'univers est infini parce qu'il n'est l'œuvre d'aucun démiurge." (Démocrite / vers 460-370 avant JC) "Ce qui est affirmé sans preuve, peut être nié sans preuve." (Euclide / environ 325-265 avant JC)


Alors le croyant a lui aussi utilisé la logique pour prouver ses croyances.

13-04-2007


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PREUVE ONTOLOGIQUE la perfection

Résumé simpliste :
"Dieu possède toutes les perfections, or l'existence est une perfection, donc Dieu existe."
Pour moi c’est raté car déjà le premier mot affirme déjà l’existence de Dieu, ensuite si l’existence était une perfection il n’y aurait pas en permanence une évolution : On n’améliore pas ce qui est parfait

13-04-2007


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PREUVE COSMOLOGIQUE l’origine

"Les effets que nous montre l'expérience s'expliquent par leurs causes. Or chacune de ces causes a elle-même besoin pour être expliquée, d'avoir sa propre cause. Cette régression de cause en cause n'est pas infinie, sinon le monde serait inexplicable. Si le monde est intelligible, il faut qu'on puisse remonter à une cause première, qui n'a pas elle-même de cause. C'est ce qu'on appelle Dieu."

D’abord dire que l’infini enchaînement des causes rendrait le monde inexplicable ne me convainc pas. Ensuite l’état actuel des dires scientifiques de nos origines remonte à une cause première le big-bang donc Dieu serait un big-bang ? Supérieur / parfait / puissant / éternel / omniscient / juge infaillible / créateur de toutes choses / bon / unique / partout / invisible / indéfinissable. Ca marche ! Pourtant, ne serait-ce pas le Big-Bang remis en cause aujourd’hui qui serait une expression « scientifique » inconsciente de la croyance en Dieu ? Ce dieu là est le panthéisme, Dieu devient un mot synonyme de « univers » dans ce cas.

13-04-2007


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La preuve téléologique, le but

"Si Dieu n'existe pas, le monde est sans explication. Il y a forcément une explication. Si Dieu n'existe pas, la vie et la destinée de l'homme n'ont pas de sens. On naît, on vit et on meurt pour rien. Si Dieu n'existe pas, comment expliquer l'ordre du monde ?"
Autrement dit si je n’explique pas le monde avec Dieu, le monde n’a pas d’explication ! Quel a priori Dieu serait la seule explication ? Nos connaissances matérialistes montrent que tout événement a une cause (principe de causalité) pourtant l’activité humaine fonctionne à l’inverse : Ce n’est pas notre action qui cause un résultat mais le résultat attendu qui motive nos actions. Donc le croyant extrapole en disant que ce qui existe, a été voulu, L’univers existe, il est donc voulu par une volonté Divine. C’est considérer que la volonté humaine serait très puissante indépendante de toute cause ! (Ce qui mène d’ailleurs au droit de juger des hommes). Pourtant les connaissances actuelles montrent que cette volonté est elle-même née de tant de causes ! Surtout il faudrait comprendre pourquoi ce besoin d’ « expliquer » qui nous a tant fait progresser devient tout à coup court-circuité par une réponse toute faite.
Voltaire dit: "L'univers m'embarrasse, et je ne puis songer
Que cette horloge existe et n'ait pas d'horloger."

Dire que l’horloge existe parce qu’il y aurait un horloger n’explique rien du tout ! L’univers existe d’accord mais l’inverse est un non-sens. L’existence est le sens.

Quant à la complexité du monde les solutions sont parfois plus simples qu’une volonté divine: Exemple : Imaginez le plus complexe de tous les labyrinthes ! Comment trouver la sortie ? En utilisant la pression ! L’air trouvera dans l’instant le bon chemin. Ainsi la vie est une pression qui trouve tous les passages même les plus inattendus, pas besoin d’horloger omniscient pour rechercher la sortie.

13-04-2007


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La preuve par la beauté

"Regardez la nature, elle est si belle. Il faut bien qu'elle ait un créateur. Comment expliquer l'ordre et la beauté du monde ? Par un hasard aveugle ?"
L’esthétique est une discipline fort complexe, car elle fait appel au domaine des sentiments plus que de l’intellect. La beauté s’apprend à être vue, elle fait partie d’un acquis culturel. Même naturelle, la beauté fonctionne comme une sécurisation, un plaisir bienfaiteur pas une explication. Une chose n’est pas belle en soi mais uniquement quand quelqu’un la trouve belle. Donc cette preuve passe encore par une volonté d’expliquer à tout prix, qui se résout par l’économie de toute la réflexion sur l’esthétique.

13-04-2007


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UNE DESCRIPTION DE DIEU

Si Dieu existe qui est-il ? Pour moi « Dieu est un esprit vivant créateur, indépendant de l’univers et agissant » me dit un jour un protestant.

Qu'est ce qu'un esprit, quelque chose de non matériel mais ayant une conscience. Déjà ce mot est aussi indécis que le mot Dieu. Existe-t-il des esprits quelque part ? A part dans l’espoir qu’une conscience survive après la mort… Le mot esprit invite de fait à accepter l’existence d’un au-delà. L’esprit serait ce qui reste après la mort. Si on s’appuie sur le réel, l’esprit serait plutôt le souvenir du mort.

Un esprit vivant ? Vivre c'est naître expérimenter et souffrir, puis mourir ! Dieu étant pour les croyants, éternel n'est donc pas vivant au sens terrestre du terme. Est-il mort ? Ce serait possible, les souvenirs d'un être mort sont d'autant plus présents et motivants pour nous, que sa vie aura été exemplaire. Mais un souvenir n'est pas éternel non plus, les générations l'oublient ou l'idéalisent et le transforme en une légende universelle, ce pourrait être une forme de Dieu.

13-04-2007


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Mais les croyants le considèrent comme actuel: Un Dieu vivant ! Est-il né un jour ? Soit né avec la naissance de l'univers pour des croyants, soit, tout simplement, né avec la naissance d'une religion pour les historiens. Meurt-il un jour ? On ne compte plus les Dieux d'autrefois morts avec la disparition de la communauté de leurs croyants. Dieu pourrait alors être un concept socialement vivant.

13-04-2007


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Dieu est-il dépendant ou indépendant de l'univers ?
Si l'univers est « Dieu lui-même » les deux mots signifient la même chose, et l'univers n'est plus une création mais l'objet créateur lui-même. Adorer Dieu ou contempler l'univers prend la même signification. Prier Dieu ou croiser les doigts en comptant que le hasard va améliorer notre ordinaire devient exactement le même genre de comportement. L’idée d’un Dieu « indépendant de l’univers », entraîne qu’il existe un autre lieu/temps que l’univers, celui de DIEU, si ces deux lieux cohabitent déjà pourquoi s’interdire de penser qu’il existe d’autres lieux encore… Dans ce cas Dieu n’est pas forcément unique. Qu’est ce qui pourrait interdire à l’univers d’être ou de générer son propre Dieu et de créer d’autres univers ? L’homme n’invente-t-il pas déjà des univers virtuels de plus en plus réels ?

13-04-2007


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Dieu est un esprit agissant: cela signifie qu’il constate que quelque chose doit être modifié pour justifier une action, son monde ne serait donc pas parfait ? Et lorsque l’on fait une action il y a forme d’expérimentation de quelque état nouveau, il y a un donc de fait un droit à l’erreur.

J’insiste : S'il a lui-même crée l'univers, il en est indépendant dans ce cas la création de l'univers est une action de sa part, et agir consiste à modifier quelque chose du réel. Vouloir modifier quelque chose consiste à considérer que cette action enrichira ou expérimentera une réalité nouvelle. Mais cette vocation signifie qu'un jugement est porté sur un état précédent l'action, celle ci devant corriger cet état par un changement. Une action est-elle une expérimentation ? Si ce n'est pas le cas, une action n'est qu'une réaction logique d'évolution d'un état A vers un état B, il n'y a ni jugement ni action, c'est seulement une conséquence logique d'un état instable. Mais si c'est le cas une vraie action expérimente un choix nouveau issu d'un jugement spéculatif. Par cette définition, une action donne donc le droit à l'erreur, définition de l'expérimentation: Trouver quel est le truc qui fonctionne ! Si Dieu est un esprit indépendant de l'univers, vivant, agissant, cette logique amène donc qu'il est susceptible de faire des erreurs ! En fin de compte voilà un drôle de Dieu qui naît, vit, meurt et peut se tromper dans ses expérimentations !

Un Dieu qui n’est pas unique ni parfait qui agit au risque de se tromper devient terriblement humain.

13-04-2007


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DIEU CONSCIENCE DE L’UNIVERS

Inversement Dieu pourrait être l'esprit créé par la complexité de l'univers. Certains considèrent que l'esprit est inhérent à la matière et que plus la matière se complexifie, plus l'esprit prend conscience de son existence. Cette logique pourrait créer un esprit si grand et si complexe, à la dimension de l'univers, que l'homme lui donnerait le nom de Dieu.
Citation « Il est une autre réalité que personne ne peut contester, nous-mêmes. Descartes aurait dit plus justement : "J'ai conscience de moi, donc je suis". Chacun de nous est, par expérience directe, une conscience.

Peut-on accorder la conscience aux animaux ? A voir le comportement d'un chien, indubitablement. Aux plantes, aux microorganismes ? Le plus vraisemblable est de penser, comme fait Jean Rostand, qu'elle "accompagne toutes les manifestations de la vie" Jusqu’à la matière ? pourquoi pas…

Si l'univers n'avait pas connaissance de lui, si donc, pour lui, il n'existait pas, Si aucune conscience extérieure n'existait et n'avait connaissance de lui, voilà une immensité de réalité incontestable, qui vivrait dans un éternel coma. Cela reviendrait à ne pas exister. Et nous retombons dans cette fumeuse idée de néant, dans l'absurde. De même que la logique impose que l'être soit, de même la logique impose l'existence d'une conscience, interne ou externe, qui donne sa réalité à l'univers et, comme l'univers n'a pas attendu que nous soyons là pour exister, on ne peut éluder une conscience universelle.

13-04-2007


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Si selon certains la conscience est universellement répandue, des choses aux plantes, aux animaux, aux hommes j’observe que seule la complexité de l’être entraîne une émergence plus ou moins grande de conscience.

Personnellement je ne suis pas sur que l’existence ait nécessairement besoin d’une conscience pour exister, ni que la somme des consciences crée une conscience supérieure. Pourtant l’égrégor, état collectif que nous connaissons parfois, pourrait être une manifestation de ce thème. Mais je ne pense pas que cette conscience collective, somme des consciences individuelles, soit spontanée mais plutôt construite, il faut un « travail » une évolution de chacun pour arriver à cette conscience. Sur cette hypothèse Dieu n’est pas une conscience existante de l’univers mais la conscience de l’univers que nous sommes en train de construire. Dieu redevient extrêmement humain, mais dans un lointain projet à venir. Et rien ne prouve qu’il doive être unique puisque les perceptions de l’univers sont aussi nombreuses que nous sommes de consciences.

13-04-2007


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AUTRES PISTES HYPOTHESES DE DIEU EN BREF

« Si Dieu existe, il a pu créer les lois de l’univers mais les lois de la logique il a du s’y soumettre ». Dieu serait-il la logique ?

13-04-2007


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Lorsqu’un évènement a des causes trop complexes pour êtres réduites à l’explication on se rabat sur la volonté divine ou le hasard. Dieu serait le hasard ?

13-04-2007


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Considérez le temps :
supérieur /parfait /puissant/ éternel /omniscient /juge infaillible /créateur de toutes choses /partout /invisible/ indéfinissable/ parfois bon /parfois unique., ça pourrait aller, Dieu serait-il le temps ?

13-04-2007


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Dieu aurait une utilité psychologique rassurante, une nécessité structurante face à l’angoisse existentielle que certains ne savent supporter. Dieu serait un avatar psychologique ? un hoax ? Cette notion fonctionnerait comme une épidémie mentale qui se répand de cerveaux en cerveaux, une forme de virus comme ceux de l’informatique dont le premier but est de se reproduire, il s’installe et occupe le cerveau pour parfois le diriger entièrement jusqu’à le bloquer ou conduire à sa destruction.

Etc …

13-04-2007


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Et le Dieu d’aujourd’hui ? je trouve qu’il a perdu de sa superbe

Dieu ne fait plus de miracles, c’est la médecine qui réveille les morts, redonne la vue aux aveugles, fait enfanter des femmes stériles. Il ne monte plus au ciel, ses anges sont devenus des légendes depuis que les avions décollent dans la banalité. Le ciel était sa maison l’homme a non seulement percé le ciel mais découvert son infinie dimension. Dieu ne crée plus de monde l’homme s’en charge de façon de moins en moins virtuelle, il déplace des montagnes génère des iles ! Sa voix n’emplit plus l’espace les amplis savent le faire, et la parole de n’importe qui peut faire le tour de la terre, et sa foudre paraît bien mesquine face à nos bombes thermonucléaires. Que ce Dieu décrit par les croyants parait petit face aux dimensions de l’univers…

13-04-2007


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Revenons sur ses caractéristiques en bref

  • supérieur

  • Un être vivant même supérieur quelle existence peut-il avoir s’il est désespérément seul ? L’existence de plusieurs Dieux me rassureraient sur sa santé mentale.
  • parfait

  • Comment un être aussi parfait peut-il se contenter de moyen de communication si sommaires et si imparfait : bible, coran, talmud etc… Sur un plan pédagogique il manque sérieusement d’efficacité pour éduquer les hommes…
  • puissant

  • Pourquoi un être aussi puissant aurait-il tant besoin que les hommes l’honorent ! Car c’est le premier commandement de quasiment toutes les religions ?
  • éternel

  • Le temps d’une civilisation…

  • omniscient

  • S’il sait tout que cherche-t-il encore ? Existerait-il pour lui une question non encore résolue ? Pourquoi poserait-il des problèmes aux hommes, pourquoi expérimenter un monde, pourquoi créer si ce n’est pour se défier lui-même par l’expérimentation. Comme l’homme qui en a souvent marre de ces questions existentielles, il chercherait lui aussi une réponse toute faite ? Son propre Dieu ? Qui prie–t-il ?

Citation : "Le mal existe, donc de deux choses l'une, ou Dieu le sait ou il l'ignore. Dieu sait que le mal existe, il peut donc le supprimer mais il ne veut pas… un tel Dieu serait cruel et pervers, donc inadmissible. Dieu sait que le mal existe, il veut le supprimer mais il ne peut le faire … un tel Dieu serait impuissant, donc inadmissible. Dieu ne sait pas que le mal existe… un tel Dieu serait aveugle et ignorant, donc inadmissible." (Célèbre dilemme attribué à Epicure / 341-270 avant notre ère) Tiens le Dieu unique existait déjà ?

13-04-2007


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  • juge infaillible

  • Comment Dieu peut-il juger les êtres humains qu’il a créés en leur donnant le libre arbitre si le seul bon choix qui leur est offert et celui qu’il a défini lui-même ? Soit l’homme est libre de faire ce qu’il veut, dans ce cas il n’a pas à être jugé et s’en prend à lui-même (c’est d’ailleurs ce qui se passe) si l’homme n’est pas libre, dans ce cas pourquoi le lui faire croire ?
  • Créateur de toutes choses.

  • Pourquoi un Dieu doué d’éternité aurait tout d’un coup eu envie de créer un monde puis ensuite se contenter de l’observer ? Pourquoi pas, il devait s’ennuyer tout seul…
  • Il est partout avec une préférence pour le ciel


  • Il est toujours invisible,

  • Sauf pour celui qui y croit ou dit percevoir ses manifestations d’où un fréquent besoin d’intermédiaires. Un conte pour enfant racontait l’histoire de la « bête faramine » un être effrayant qui n’apparaît qu’à ceux qui en avaient peur. Dieu pourrait être une « bête magnanime » qui n’apparaîtrait qu’à ceux qui ont besoin d’y croire ?
  • Parfois bon miséricordieux (mais pas toujours)

  • Bonté cette caractéristique n’est pas commune à toutes les formes de Dieu, et cette idée serait même en disparition, ainsi dans le Coran un musulman à peu de versets pour défendre cette idée. Quant aux sectes récentes leurs formes de divinités ne reprennent pas toujours ce principe.
  • Parfois unique.

13-04-2007


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LES MESSAGES DE DIEU

Je ne vais pas me lancer là dedans c’est peut-être pour un prochain chapitre sur les religions.

L’UTILITE DU CONCEPT DE DIEU

L’idée de Dieu a permis aux hommes un dépassement de soi, par la définition d’un « plus que soi » l’homme s’est tracé un but à son évolution. Plus cet idéal est élevé plus l’homme a pu croire en son évolution. Il a aussi permis d’une part une socialisation des peuples, par l’intériorisation de lois menant à de bons rapports civiques, mais il a, en même temps, été un frein pour la recherche et la compréhension des sciences. L’idée de Dieu apporte aussi une sécurisation dans les grandes difficultés, il a résolu l’idée de désespoir. Cette roue de secours toujours présente a rassuré tant de gens ! Même devant les interrogations face à la nature ou face aux comportements des hommes, Dieu sécurise par une réponse toute faite : C’est la volonté divine, mais freine ainsi toute recherche de compréhension des causes. Le mot Dieu serait est la réponse à la question qu’on ne veut plus se poser. Un court circuit dans notre évolution personnelle.

13-04-2007


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Définition de Dieu

Finalement les croyants le disent indéfinissable, les athées le disent inexistant, la seule définition valable pour tous serait « Dieu est un non-sens ». Ce serait donc l’absence de sens logique. Dieu serait alors non du domaine de l’intelligence, du domaine de la logique et du rationnel mais purement et strictement du domaine de l’affectif.

Seulement l’affectif ne se décrit plus en mots mais en sensations : Comment décrire la musique avec des mots ? La poétique peut-elle approcher ce sentiment de Dieu ? De même l’esthétique pourrait peut être essayer de décrire ce sentiment.

Si Dieu est de l’ordre de l’affectif alors croyance ou refus peut s’exprimer de la même façon que nos relations entre nous: Pourquoi tel ou tel nous plait, alors qu’il n’a rien de plus que les autres, le mystère des atomes crochus, et tel autre ne nous revient pas alors qu’aucun reproche ne pourrait être formulé sur le plan intellectuel ? Entre nous certains disent, c’est une question de compatibilité d’odeur: Celui là je ne peux pas le sentir ! Serions-nous affectivement ou physiquement attiré ou repoussés par l’idée de Dieu ? Indépendamment de toute logique intellectuelle.

13-04-2007


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UNE CRITIQUE DE DIEU

La croyance est une superstition !

D'abord qu'est ce qu'une superstition ? C'est croire qu'un élément donné peut modifier le cours des choses pour l'avenir. Ainsi un joueur de foot va se rassurer par tel geste ou telle médaille pour le match à venir. Concrètement il sait très bien qu'il n'y ait aucun rapport réel, c'est une question de chance, les mettre toutes de son coté, on sait jamais... La superstition est une perception d'intention dans les choses. La certitude d'une volonté externe Les gris-gris, fétiches, talismans sont tous autant des objets censés agir sur le cours futur des évènements. Une intentionnalité des choses qui remplace la causalité.

Pourtant parfois la causalité peut être réelle même si elle est ignorée du sorcier: Porter certains parfums peuvent éloigner certains insectes porteurs de maladies, et statistiquement ce gri-gri fonctionne pour une raison scientifique logique mais ignorée.

Cette intention dans les évènements est une caractéristique de cette croyance superstitieuse et c'est la même intention qu'on retrouve dans la croyance en dieu comme si tout l'avenir était prévu, écrit par une intention externe. Par rapport à la causalité que la science construit, il existe une subtile différence: L'avenir pour la science est un résultat causé par des situations antérieures, la causalité est logique, mais pour le croyant l'avenir est le résultat d'une intention externe. Le hasard qui explique l'imprévisible est pour le scientifique le résultat incalculable car trop complexe de l'interaction de phénomènes actuels, pour le croyant le hasard est le résultat d'une volonté extra-réelle qui a un projet.

Cela revient finalement au même si Dieu est tout simplement l'expression de cette inconnaissance du réel. Sauf que dans ce cas la libre décision est devenue un choix d'obéissance ou non à une volonté externe alors que dans le premier cas c'est un choix en fonction des connaissances acquises que l'on a des faits réels.

A quoi sert la croyance superstitieuse ou religieuse ? Le sportif se rassure avec sa médaille, le croyant qui affronte le danger se rassure par l'aide de Dieu, ils ont tous deux un point commun: Ce n'est pas la logique qui prévaut mais un sentiment d'ordre affectif: On n'est plus dans le domaine du discours de la logique, du concret mais seulement du sentiment comme le sentiment amoureux ou le sentiment d'angoisse. On peut avoir peur du noir sans raison ou tomber amoureux sans explication logique.

13-04-2007


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Affectivement parlant donc la croyance retrouve un rôle: Les sciences actuelles démontrent de plus en plus que les sentiments de haine, d'angoisse, d'amour etc... sont liés à des activités chimiques de nos cerveaux. Il n'est pas certain que ce soit le sentiment qui crée cette activité biologique ou le contraire, mais il semble bien que l'adjonction d'hormones voulues crée des comportements liés.

Si l'aspect purement biologique peut jouer sur l'affectif, la croyance serait peut-être liée tout simplement à une structure biologique/affective qui génère ou non le besoin se rassurer avec une explication d'ordre intentionnelle pouvant répondre à toutes les questions existentielles qui conditionnent notre homéostasie ou plus simplement dit notre joie de vivre.

Le gag ! toutes nos divergences parfois poussées jusqu'au meurtre, entres croyances et athées seraient du même ordre qu'une différence biologique qui fait que les chiens n'aiment pas les chats

Un jour trouvera-t-on peut-être la molécule de la foi !

Si ce sentiment déiste est affectif essayons alors de le décrire :

13-04-2007


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Je demande au non croyants d’imaginer de vivre dans un univers de croyant (bien que ne sois pas très doué sur ce thème)

L’univers entier est rempli de cette présence, je ne suis jamais seul ! Toujours et partout quelqu’un s’intéresse à moi, me protège, me teste et me juge. Un père nanti de toutes les qualités que je n’aurais jamais, a la condescendance de faire attention à moi. Je suis son disciple et un peu de sa grandeur peut s’exprimer en moi. Je suis l’islam (cela signifie soumission) et le témoin (spectateur qui s’exprime) de son existence. Les autres n’ont pas eu cette chance de trouver elohim « celui en qui, celui qui a peur, peut trouver refuge ». Je n’ai plus peur de la vie de la mort, je sais que tout cela est virtuel. La réelle perfection de félicité et de béatitude m’attend si je sais subir les épreuves. Partout où je découvre du bonheur je sais que c’est grâce à lui et je lui en suis reconnaissant.

Quelle force que cette certitude ! Quelle énergie pour me battre jusqu’au martyr ! Mais quelle souffrance de connaître une telle joie et de ne pouvoir la partager. Il devient de mon devoir pour mon propre salut de partager cet amour, d’apprendre aux autres cette magnifique voie divine, par l’exemple ou par le témoignage, c’est mon devoir envers celui qui m’a tout donné et tout promis de l’honorer et de me montrer digne de cet honneur.

Cette foi a permis de bâtir des cathédrales ou des émaüs de générosité, de construire des universités, et jusqu’à des inquisitions pour sauver l’âme de ces pauvres êtres dénués de foi. Comment peut-on à ce point mépriser son créateur ! Quelle ingratitude ! Que Dieu est bon d’avoir même permis cela …

Chaque jour la prière m’apporte plus de force en rassasiant mon doute. Chaque question a sa réponse même si je ne l’ai pas encore trouvé, Dieu sait… Je n’ai pas peur. Dieu s'occupe de la Terre en général et de moi en particulier, de temps en temps il exauce mes prières, il est témoin de mes bonnes actions qui ne sont jamais effectuées en vain.

Je ne suis pas parfait j’ai honte de ces imperfections, mais il me console il me pardonne. Même quand je suis hors du regard de mes congénères je m’efforce de bien faire suivant l’enseignement reçu pour gagner le mérite du jugement final et la récompense suprême: Etre reçu, assis à la droite de Dieu. Cela crée des sociétés ou l’obéissance aux lois divines complète l’autorité, pour obtenir un ordre social parfait. Agir pour la récompense divine du paradis peut même conduire au paradis sur terre…

De l’alpha à l’oméga tous les chemins des hommes conduisent au sommet de cette montagne où tous nous nous retrouverons un jour dans l’amour.

13-04-2007


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Maintenant je m’adresse aux croyants :

Imaginez un univers vide de Dieu, depuis le fin fond des ages, un univers infini dans le temps, dans l’espace où l’homme se retrouve seul, terriblement seul, terriblement petit, mais il n’a pas de loi, pas d’entraves, pas de but. Seuls ses propres décisions orientent ses actes. Cette angoisse de solitude habillée d’une totale liberté. Si je choisis une action ce n’est pas parce que cela est bien ou mal c’est uniquement parce que je juge que cela apportera quelque chose de plus intéressant à moi ou aux autres, ici et maintenant. Pas de cadeaux primes à attendre après la mort, le paradis je peux me le construire ici sur cette terre, j’ai toutes les cartes en main, je peux tout expérimenter.

Mais comment choisir, comment décider ? Dans ce doute qu’il est dur de trouver sa voie, et la voie choisie est-elle la bonne ? « Il est toujours pavé d’or le chemin que tu n’as pas suivi ». Le doute freine l’action, la certitude la pousse ! Ou trouver l’énergie ailleurs qu’en soi-même ?

Chaque question ouvre une possibilité nouvelle. Chaque réponse incite à un nouveau pourquoi. Qui pourra jamais répondre aux milles pourquoi ? Enfin il devient possible de comprendre la nécessité du mal, et cette merveilleuse exigence qu’est la mort !

L’homme idéal (Nietschéen), juge par lui-même, il choisit ses propres valeurs par l’observation volontaire des résultats de son action sur les autres pour choisir ses actes constructifs ou destructifs. En fonction du résultat constaté sur son environnement, il s’autoproclame dans le vrai, dans sa vérité. Il se légitime lui-même mais jusqu’à quelles dérives cela peut-il conduire, il devient juge et parti, il peut aller jusqu’à juger l’acte de l’autre.

Comment peut-on se laisser guider par un seul livre quand tant de livres existent ! L’incompréhension du croyant par l’athée poussé jusqu’au mépris de son ignorance et de sa superstition, peut aussi conduire à la haine.

Jusqu’à la destruction de ceux qu’il juge immoraux, bombes d’anarchistes ou destruction de la cathédrale de Cluny. Mais également construction de nouveaux mondes, déclaration des droits de l’homme, inventions de musiques ou de techniques que jamais aucun croyant n’aurait cru possible sans défier les lois divines.

13-04-2007


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Images

Finalement le croyant apparaît au croyant comme un homme à trois pieds, ses deux jambes et son tuteur divin. Il n’a qu’une envie lui montrer qu’en enlevant ce tuteur il progressera plus vite, mais le croyant ressent la peur de se casser la gueule sans son tuteur préféré.

Quand à l’athée, il apparaît au croyant comme un pauvre piéton incapable de progresser quand lui a trouvé une voiture puissante avec chauffeur, il n’a qu’une envie : L’inviter à s’asseoir à coté de lui mais l’athée ressent le piège de ne plus choisir son chemin sans sa liberté.

13-04-2007


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Mon idée du monde

Je pense qu’il ne faut pas mélanger le sacré, les notions de Dieu, et les structures religieuses.

Le sacré correspond à la réflexion de l’individu sur lui-même et le monde qui l’entoure, de même qu’il a besoin de se nourrir, de courir, de dormir, de se reproduire, l’homme a besoin de se réfléchir. Pour cela il lui faut comme pour toutes les autres activités un espace et un temps spécifique. La méditation individuelle ne suffit pas, la communication entre consciences permet de compléter et d’aller plus loin : Cette situation peut être appelée le sacré, le « grand parlé » de Giono, les méditations, etc… Ces situations n’ont pas besoin d’un Dieu. Le bouddhisme n’a pas de dieux. Le sacré n’est pas lié à la notion de Dieu.

Mais les questions existentielles, la réflexion sur soi-même crée un espace angoissant : Comme des miroirs qui s’auto-réfléchissent à l’infini, la panique de celui qui voudrait répondre à l’enchaînement des mille « pourquoi ? » Alors pour se rassurer et pour mieux manipuler la compréhension de l’espace, des outils symboliquesdéesses, divinités, demi-dieux, anges ou héros ont permis d’apprivoiser et d’expliquer provisoirement certains phénomènes angoissants (foudre, mort, violence etc…) … Ces concepts pouvaient lutter gagner perdre et construire un équilibre explicatif rassurant. Voici les notions de Dieux.

Entre temps les peuples se sont organisés et a tribu est devenu état, la politique nouvelle n’avait qu’un seul moyen de contrôler des peuples nomades incontrôlables: en leur insinuant les notions de religion, l’unité de pouvoir pour se maintenir avait besoin d’une unité des dieux, ainsi plus question d’équilibres des forces mais l’affirmation de l’unité de la force, un pouvoir central, juge omnipotent qui pouvait gérer de l’intérieur chaque sujet. Le sacré remplacé par le cérémonial. L’explicatif remplacé par le justificatif, le dogmatisme. Le choix des chemins de vie remplacé par le chemin unique du bien contre le mal. Le bien étant nommé par dieu à la tête de l’état c’est l’union du sabre et du goupillon qui règnent encore, chaque individu ayant en tête son propre juge infaillible pour le rendre docile. Cette étape fut une régression des savoirs et de la philosophie. Chez nous il a fallu le schisme du protestantisme pour secouer ce couvercle en remettre en route l’esprit critique mais à quel prix !

Ainsi on est passé du sacré, aux dieux, puis à la religion essentiellement monothéiste. Je pense que notre temps doit passer à l’étape suivante, cela commence déjà par la libération pour les croyants de la notion de religion, beaucoup découvrent cette intuition que l’idée de dieux est strictement individuelle, indépendante de toute religion. La religion ne gardant que le rôle social et collectif de rassembler des consciences communiquant par un même rituel. De nombreuses voix reconstruisent l’idée de conscience libérée de la notion de Dieu, le risque est grand c’est vrai mais, quel vide riche de tant de possibles s’ouvre alors…

13-04-2007


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Pour moi il n’existe pas de cause première, c’est la seule réalité du temps et de l’univers qui engendre cette notion d’enchaînement des causes. Prévoir une cause première signifierait plus rien avant, et s’il y a eu un temps avec rien, jamais il n’aurait pu apparaître quoi que ce soit. C’est une évidence pour moi, l’existence a toujours été et toujours sera mais jamais identique. Rien de plus difficile à faire comprendre qu’une évidence, car cela relève d’une certaine foi plus que d’un raisonnement logique.

Le monde contient du mal et du bien, mais tout mal génère un bien et vice-versa. Le monde contient surtout de la complexité, de l’expérimentation, et de la beauté. Le bonheur est d’être capable de découvrir d’inventer et de contempler cette beauté. D’autant plus belle qu’elle naît de tant d’horreurs.

La génétique nous enseigne beaucoup de choses et tous les jours elle découvre des nouveautés. Ainsi elle découvre dans nos gènes tout notre historique toute notre évolution qui remonte dans la nuit des temps jusqu’au dinosaures et même bien plus loin. Dans ce vertige qu’il est reposant de se confier aux écritures qui simplifient avec Adam et Eve, mais la réalité est tellement plus riche tellement plus puissante ! On a même compris d’où venaient les atomes qui constituent notre corps : Ils ont été forgés dans le plus formidable creuset: l’explosion des étoiles géantes : les supernovae ! Nous sommes nés de poussières d’étoiles !

C’est beau de chercher sa vérité. C’est vrai beaucoup d’hommes de valeurs sont morts de cette recherche, mais l’important est que leur recherche soit transmise, et puisqu’on les connaît cela signifie qu’au moins leur message a survécu.

Comprendre le temps est la clé: Voilà la seule chose qui est son propre référent, éternel par définition, juge impartial lui seul répond aux questions ou aux actes, lui seul prouve leurs résultats de façon infaillible. Il crée et règle tout l’univers sans exception.

L’action est une expérience, agir pour voir quel résultat cela donnera, toute la vie est une expérience qui explore tous les possibles dans toutes les directions, même les plus improbables.

Il n’y a pas de but, pas de destiné, seulement la possibilité de construire un monde plus beau pour nous, ici maintenant, d’expérimenter tous les possibles. Ce n’est plus de l’alpha vers l’oméga au contraire c’est l’éloge de la tour de Babel : L’éparpillement dans toutes les langues, c’est dans toutes les aventures la richesse d’une complexité sans limite. Il n’est pas question de rassembler ce qui est épart au sens d’une religion, mais de semer à tous les vents, et rassembler pour soi la compréhension de l’univers dans toutes ses dimensions surtout celles qui me sont les plus étrangères. Aujourd’hui nous avons tous les outils et aucune excuse pour ne pas construire et faire de la terre une merveille. Puisque nous sommes libres de notre destin pour quoi ne pas le faire merveilleux.

13-04-2007


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Bienvenus aux croyants dans ce monde, votre vision l’enrichi. Il faut bien tous s’y mettre pour comprendre nos tortueuses circonvolutions intellectuelles et psychiques. Nos difficultés à se comprendre sont encore une voie de découverte, même si nos mots sont faussés et si des certitudes durement acquises nous gravent des réponses toutes faites.

Au bout des questions on trouvera peut-être enfin un homme…

13-04-2007


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